jeudi 23 novembre 2006

Du beurre et du vin... C'est Versailles !


Ah, c'est quoi ce baratin, ce baragouinage me direz-vous ?

C'est bien de l'étymologie de ces mots, et leur entrée dans la langue française qui m'amuse de vous faire partager...

Baragouiner, est entré dans la langue française fin XVIIe, début XVIIIe (suivant les experts) avec l'arrivée à Versailles des aristocrates bretons, forts peu penchés pour la langue de Molière et usant toujours de leur belle langue natale. (Non ce n'est pas jeter de l'eau sur les Breizh !!!)
Au cours des repas collectifs (eh oui même à la Cour, il y avait des cantines) la majorité des convives ne pipant traître mots de nos ancêtres, n'ont retenu que ceci : "bara" & "gouine" les deux expressions les plus utilisés à l'époque par les bretons lors des repas.
Bara (barat) pour le beurre, autrement dit : passe-moi l'beurre !
Gouine (gwin) pour le vin, autrement dit : passe-moi l'vin !


La traduction de Bara - Gouine reste ouverte, certains prétendent qu'il s'agirait plutôt du "pain" et de l' "eau" ? J'en appelle à votre culture bretonne !

Le baratin en est un dérivé qui naquit au XIXe.

Et voici comment deux mots anodins se réunirent pour définir un discours que personne ne comprend !

Pour des raisons évidentes d'évolution des moeurs en Bretagne, heureusement que ce nouveau mot ne naquît point au XIXe, car il aurait pu donner : barachouchen ! La consommation de vin ayant été fortement remplacée !

3 commentaires:

Willy a dit…

ah on en apprend des choses ici. Voilà une info que je vais m'empresser de raconter à mes amis de Breiz quand je vais aller festoyer avec eux. Et cela enrichit mon vocabulaire breton qui en contenait que "madé" (merci), ou "malosendu" (mon dieu), la transcription est peut être maladroite ;-)

Cyril de Sagazan a dit…

Kenavo !
&
Billedeclownment tien !

Anonyme a dit…

Demat dit

Je te confirme que la traduction du mot bara est pain et non beurre comme tu le précises.

La traduction de beurre est amañ.

Kenavo ar vechal